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lundi 22 mai 2017

Imaginales, retour

Ce qui est unique, avec les Imaginales, c'est qu'à peine les fesses posées dans le train du retour, on se dit "vivement l'année prochaine"... Une édition pleine de belles surprises, universitaires (la révolution, l'antiquité...), culinaires (la confiture artisanale de mirabelle offerte par une blogueuse et les petites douceurs d'une autre blogueuse, les super biscuits au cantal de Jean-Luc), de jolies rencontres et de retrouvailles, avec les amis, les lecteurs, les presque inconnus qui se dévoilent un peu, le climat particulier, effervescent, apaisant pourtant, d’Épinal durant ces quatre jours... 

Un grand merci à tous, Stéphanie, Stéphane, Élisabeth, Jacques trop vite croisé, Arnaud, Flavie, Marion bien sûr, et à toute l'équipe des Imaginales, pour ces très belles journées. 
Et parce que j'ai eu le plaisir de participer cette année encore à l'anthologie officielle, voici le début... de la première version - à peine esquissée -  de ma nouvelle! (juste pour dire merci)


L’araignée s’arrête à l’entrée de son tunnel de soie. Ses longues pattes brunes et velues esquissent un mouvement, vite interrompu. Devant elle, une forme gigantesque, dont le souffle bruyant répand sur la toile tubulaire un vent brûlant. Sous la violence de la bourrasque, plusieurs fils se détachent. Prudente, elle rebrousse chemin, disparaît en quelques secondes au plus profond de son terrier.

Perplexe, le fennec penche la tête de côté, esquisse un jappement puis retourne en trottinant près de ses compagnons, blottis dans l’ombre du grand rocher noir où gît l’homme auquel ils sont liés.

De sa truffe, il effleure la peau du moribond. S’en écarte aussitôt. Elle est brûlante, chargée d’effluves âpres, fétides, qui l’écœurent et le font pourtant saliver.

Cette odeur. Celle de la mort. Celle du ventre rempli.

L’homme gémit.

Un jappement, derrière lui.

Il redresse la tête, ses oreilles pointées vers le lointain, la truffe frémissante. Et soudain, son cœur affolé bat à tout rompre dans son poitrail.

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